Depuis la publication en 2015 de l’Agenda 2030 des Nations-Unies avec ses 17 objectifs de Développement durable (SDG) qui sont liés à l’environnement, à la qualité de vie dans les villes, à la santé, à la consommation de l’eau, aux conditions des employés, à l’inclusion sociale, et à beaucoup d’autres domaines, il est devenu impératif que tous les acteurs publics/privés ainsi que la société civile s’engagent partout dans le monde afin de garantir leur implémentation.
L’Union européenne s’est engagée depuis 2016, sur la mise en œuvre de ces 17 objectifs, à travers des programmes et des stratégies politiques ambitieuses, afin d’encourager la participation des Institutions européennes, des pays membres et des Régions.
Le développement durable est devenu une priorité pour l’Europe !
Par exemple, le Gouvernement belge a signé en 2017 la Charte de SDG dont la mise en œuvre devrait concerner toutes les villes belges en ce compris Bruxelles et ses 19 communes. La mise en œuvre de toutes ces mesures aura un impact direct certain sur tous les citoyens.
A WSL, il faudra établir des liens entre les recommandations et les lignes de force internationales et européennes, afin de les décliner au niveau de la politique locale et des différents services de l’administration, en vue de mieux sensibiliser et informer les citoyens sur l’impact qu’auront ces mesures sur leur vie au quotidien.
De même, à partir du 2015, la Commission européenne a lancé le Package Clean Energy, inclus dans l’Accord de Paris en 2016, relatif au changement climatique et impliquant des engagements et des actions concrètes qui devront être menées à tous les niveaux – national, régional et local – afin d’améliorer les comportements des citoyens en vue de réduire leur consommation d’énergie.
Faisons le choix de l’éco-socialisme
La qualité de l’environnement dans lequel nous vivons est un élément essentiel pour avoir une vie digne et épanouissante. Ce cadre de vie de qualité doit être une réalité pour tous nos citoyens, sans discrimination.
En contact direct avec les habitants, la Commune est en première ligne pour améliorer le cadre de vie. Dans ce but, quatre domaines sont pour nous à traiter en priorité :
- La propreté publique.
- La protection de la nature et la biodiversité.
- Une économie circulaire à tous les niveaux.
- L’amélioration de la qualité de l’air.
- La gestion responsable des technologies nouvelles.
Vivons dans une Commune belle, propre et conviviale
La propreté de notre espace public est une préoccupation importante pour les habitants de notre commune.
C’est pourquoi nous proposons de :
- Mettre en place un « Plan Propreté Publique » visant à maintenir la propreté des espaces publics ;
- Augmenter le nombre de poubelles, notamment à proximité des écoles, des parcs et des commerces. Et multiplier la fréquence des vidanges des poubelles ;
- Responsabiliser les propriétaires de chiens à respecter la propreté publique. Faire appliquer strictement les dispositions en matière de propreté canine via des amendes, tout en refusant le salissement des espaces publics ;
- Créer des « canisites » (toilettes pour chiens) en nombre suffisant et renforcer la lutte contre les déjections canines sur la voie publique ;
- Entretenir l’espace public et rénover en priorité les endroits les plus dégradés, comme par exemple le parc de Roodebeek et certaines plaines de jeux de la Commune pour proposer des espaces de loisirs modernes et adaptés ;
- Veiller au bon état des trottoirs pour assurer aux personnes plus âgées ou à mobilité réduite une meilleure facilité de déplacement, en mettant en place une politique de rénovation coordonnée des trottoirs ;
- Lutter contre les infractions environnementales et les dépôts sauvages (jets de déchets, dépôts et incinération de déchets interdits, bruits intempestifs, etc.) via la prévention, l’identification des points noirs et leur aménagement spécifique et bien sûr le renforcement de l’équipe de nos agents « constatateurs » ;
- Assurer régulièrement le curage des égouts et le débouchage des avaloirs, avec une attention particulière aux quartiers longeant le boulevard de la Woluwe ;
- Assurer l’entretien régulier et le respect des espaces verts publics, au besoin par un encadrement des usagers individuels et collectifs ;
- Encourager les riverains à investir dans l’espace public en appuyant la participation à des opérations telles que « Commune fleurie », « Potagers collectifs », « Fleurir mon arbre » ;
- Prévoir un entretien des dalles du Parc George Henri qui sont fort glissantes en période de pluie et deviennent un danger pour les joggeurs et les personnes âgées ou à mobilité réduite.
Préservons la nature et la biodiversité à WSL
La nature et la biodiversité sont indispensables à la qualité de vie des citoyens. Elles rendent, en effet, de nombreux services, mais nos sociétés modernes ont parfois tendance à nous éloigner de la nature.
Même en ville, il est essentiel de préserver la nature et la biodiversité et de favoriser leur maintien à WSL, sachant qu’il s’agit aussi d’un levier utile par lequel on peut faire participer les citoyens à la vie collective.
C’est pourquoi nous proposons de :
- Élaborer une stratégie communale de promotion de la nature et de la biodiversité, avec l’ensemble des acteurs locaux concernés ;
- Maintenir et protéger les zones vertes existantes ;
- Promouvoir les « maillages verts et bleus » via la réimplantation et la protection des haies, des arbres, des zones de fauchage tardif, etc. ;
- Soutenir l’installation de ruches, nichoirs et hôtels à insectes dans les propriétés communales, les écoles, etc. ;
- Développer les espaces réservés aux plantes à insectes comme Avenue de Mai, Avenue de Broqueville, Avenue P. Hymans et dans tous les espaces verts de la Commune ;
- Stimuler la biodiversité dans les propriétés communales (plantations, toitures et façades vertes, ruches, nichoirs, haies, mares, etc.) ce qui permettra de préserver la faune et la flore existante ;
- Organiser des actions de sensibilisation à la nature, notamment dans les écoles, et d’impliquer les citoyens dans la gestion des espaces naturels ;
- Lancer des animations dans les écoles afin de conscientiser les enfants à la problématique de l’eau, l’énergie, l’alimentation, le climat, l’environnement, les déchets ;
- Appuyer les initiatives de petite agriculture urbaine et d’agriculture en circuit court ;
- Développer un réseau de potagers partagés géré par la Commune et qui permettrait de mettre en contact des candidats « potagistes » avec des personnes disposant d’une parcelle et ne pouvant plus s’en occuper ;
- Promouvoir les potagers pédagogiques pour les écoles ;
- Mettre davantage à disposition des parcelles pour potagers ; améliorer la gestion de celles existantes ; améliorer la transparence des conditions d’attribution de ces parcelles par la Commune ;
- Soutenir pleinement toutes les initiatives locales citoyennes participant à la stratégie écologique ;
- Soutenir les associations de défense des animaux ;
- Lancer et encourager les campagnes de stérilisation des chats errants ;
- Contrôler la population de renards présents dans la commune, en sorte d’éviter les nuisances en matière de collecte des déchets.
Misons sur une économie circulaire au niveau communal
Pour avoir une politique des déchets efficace, notre Commune doit en premier lieu sensibiliser nos citoyens, mais aussi nos entreprises. Si les citoyens développent d’autres habitudes quant à leurs achats, ils peuvent produire moins de déchets.
Moins il y aura de déchets, moins cela coûtera à la collectivité. En complément, il s’agit évidemment d’améliorer la collecte, le tri, la réutilisation et le recyclage des déchets.
Les coûts doivent aussi être maîtrisés pour garantir l’accès de tous à ce service et, sur ce point, la Commune a un rôle à remplir dans le cadre du développement d’une économie circulaire.
C’est pourquoi nous proposons de :
- Inscrire la commune dans la dynamique « Commune zéro déchets » en proposant des formations pour aider les citoyens à adapter un comportement plus écologique ;
- Stimuler les initiatives citoyennes en faveur de la transition et de proposer des formations, afin d’aider à la mise en place d’initiatives innovantes ;
- Renforcer les actions de sensibilisation des citoyens, des élèves et des entreprises, en travaillant avec les écoles, les associations, les clubs sportifs et les intercommunales de déchets ;
- Mettre à disposition des écoles des modules de sensibilisation et d’animation à la problématique du recyclage ;
- Réduire la quantité de déchets produits, notamment en améliorant le tri et en créant des composts communaux, de travailler à consommer moins d’eau et de lutter contre le gaspillage alimentaire dans les bâtiments publics, les écoles, les administrations, les clubs sportifs, etc. ;
- Réduire l’utilisation du plastique pour les bouteilles d’eau, en encourageant la consommation de l’eau du robinet ou des fontaines d’eau ;
- Accroitre l’information des citoyens quant à la collecte et au tri des déchets, en particulier pour le tri ou le compostage des déchets organiques, et étendre les horaires d’ouverture des parcs à conteneurs, afin d’amplifier le tri, en améliorer la qualité et réduire les coûts de traitement ;
- Installer des poubelles fermées dans certains quartiers où la présence des renards est avérée et importante ;
- Installer des bulles à verre dans le quartier George Henri/Meudon et favoriser d’autres points de collecte enterrés ;
- Élargir l’accès aux déchetteries et accroitre le nombre de lieux de compostage, voire en installer un par quartier ;
- Améliorer la récolte des huiles et graisses de friture, en mettant à disposition des endroits de collecte par quartier ;
- Enlèvement à domicile des huiles, graisses de friture et récipients en verre pour les personnes à mobilité réduite et les personnes âgées ;
- Augmenter la quantité d’encombrants ramassés et faciliter le réemploi en coordination avec les acteurs de l’économie sociale (textiles, mobilier, appareils électriques et électroniques, etc.) ;
- Mener des campagnes pour lutter contre le gaspillage alimentaire en partenariat avec le secteur de la distribution alimentaire et les acteurs sociaux (dont les épiceries sociales) ;
- Lancer une campagne de sensibilisation de tous les restaurants de WSL, pour gérer la production des déchets alimentaires, ainsi que le surplus de production de nourriture dans le respect d’une économie circulaire ou via un frigo solidaire ;
- Lutter contre le gaspillage alimentaire en créant une épicerie collaborative et un café citoyen dans la Commune ;
- Favoriser l’alimentation locale, de saison et fournissant les apports nécessaires en protéines via davantage de denrées végétales qu’animales dans les cantines scolaires et le home du CPAS ;
- Soutenir le développement de l’économie circulaire, via la politique d’achats et de marchés publics communaux, et la sensibilisation des citoyens et entreprises.
Respirons mieux à WSL
La question de l’air est décisive pour nous et des mesures urgentes sont à prendre. De même, la question énergétique doit être saisie à bras-le-corps, en vue de changer notre système énergétique en profondeur pour le rendre plus propre et plus social.
C’est pourquoi nous proposons de :
- Garantir l’accès de chacun à l’énergie, afin que chaque habitant de la Commune puisse s’éclairer, se chauffer et se déplacer. Les inégalités liées à l’énergie doivent être gommées pour améliorer la qualité de vie des citoyens ;
- Diminuer la consommation d’énergie de minimum 50% et viser 100% d’énergies renouvelables en 2050 ;
- Multiplier les économies d’énergie au bénéfice des habitants via les mécanismes de solidarité des tarifs d’énergie, pour éviter la « fracture énergétique » ;
- Mettre en œuvre l’esprit de l’Accord de Paris sur le climat[1], pour réussir la transition socialement juste de notre modèle énergétique et lutter contre la précarité énergétique ;
- Aider la collectivité à se réapproprier la maitrise de l’énergie via la création de coopératives énergétiques, en favorisant les initiatives locales qui offrent un terrain accessible à chaque citoyen pour s’approprier le changement ;
- Réaliser/actualiser le cadastre énergétique des bâtiments publics communaux (en ce compris les logements publics et les bâtiments scolaires) et, au besoin, mettre en œuvre un plan d’investissement pour les rénover, les isoler et y déployer des unités de production d’énergie renouvelable ;
- Convertir les bâtiments publics existants au minimum en bâtiments « basse énergie » ;
- Développer une comptabilité et une gestion énergétique dans les bâtiments communaux pour identifier les bâtiments qui consomment trop et éviter les gaspillages ;
- Améliorer la gestion de l’éclairage public, en collaboration avec le gestionnaire de réseau de distribution, pour réduire la consommation et également renforcer l’esthétique et le sentiment de sécurité ;
- Développer des coopératives, regroupant les acteurs publics locaux et les citoyens, qui soient les moteurs de projets d’économies d’énergie et de production renouvelable, qui soient accessibles à tous, dont les ménages vulnérables, et qui se coordonnent avec les gestionnaires de réseaux, en vue d’assurer un financement équitable des réseaux publics et une transition énergétique qui bénéficie à tous ;
- Favoriser la mise à disposition de moyens de transport partagés en libre-service ;
- Prévoir au niveau communal ou supra communal un point central d’information et d’aide du public en matière d’énergie ;
- Augmenter les moyens et l’efficacité des organes publics et associatifs qui accompagnent les citoyens, en particulier moins favorisés, face à leur facture d’énergie (guidance, tuteurs énergie, travaux économiseurs d’énergie, etc.) afin que ces acteurs puissent agir de manière plus proactive et complémentaire ;
- Favoriser les achats groupés (électricité, gaz, pellets, etc.), à l’échelle communale par le biais du CPAS ou d’autres acteurs, et les rendre accessibles à tous.
Choisissons des technologies respectueuses de notre santé
Nous vivons dans un monde interconnecté où l’utilisation des technologies sans fil est devenue la norme. Nous ne pouvons ni aller à l’encontre de l’évolution de ces technologies ni de celle de notre société. Cependant, cela ne peut se faire au détriment de la santé des citoyens. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a classé depuis 2011 les ondes électromagnétiques comme potentiellement cancérigènes. D’autres études scientifiques sérieuses tendent également à le prouver.
Il ne faut pas jouer avec la santé des citoyens de la Commune. Il est donc du devoir des autorités publiques de veiller à leur bien-être, en mettant en place toutes les mesures nécessaires. Par ailleurs, il est à craindre, à moyen et à long terme, une dépréciation des maisons avoisinant l’implantation outrancière d’antennes, que ce soit à la location ou à la vente.
C’est pourquoi nous proposons de :
- Mettre en place dans la Commune un Comité de pilotage et de suivi afin d’assurer l’information des citoyens, le suivi des plaintes, avec l’aide d’une expertise en la matière, en cas de besoin ;
- Avoir un formulaire de plaintes accessible à partir du site de la Commune ;
- Avoir une opposition systématique de la Commune à toute demande de permis qui amènerait une concentration sur un même site ;
- Avoir une opposition systématique à toute demande sur des immeubles trop bas et à proximité d’écoles ;
Avoir un soutien constructif et dialogué à toutes les actions menées par les comités de quartier.
Survol de la Commune: la prudence est de mise
L’aéroport de Bruxelles-national est le premier aéroport belge et est sans conteste un acteur/organe économique vital pour Bruxelles en tant que capitale européenne et pour notre commune car l’aéroport pèse à lui seul environ 350 Millions d’Euros en revenus directs. Si l’on tenait en compte également les effets indirects, on devrait avoisiner le milliard.
Cependant, le développement de cette artère économique doit se faire de façon harmonieuse en tenant compte des nuisances qu’il engendre de facto et ne doit en aucun cas se faire au détriment de la santé des habitants de Bruxelles et de sa périphérie.
Nous reconnaissons le mauvais choix de l’emplacement de l’aéroport compte tenu des vents dominants dans le pays. Ce mauvais choix entraine la majorité des décollages (phase la plus bruyante/polluante du vol) sur Bruxelles et par conséquent sur WSL.
Deux tiers du territoire bruxellois subissent l’impact sonore du trafic aérien.
Les niveaux sonores les plus élevés (Lden > 55 dB(A)) concernent un peu plus d’un dixième du territoire (12,1%). Ils touchent préférentiellement le nord-est de la Région (nord de la ville de Bruxelles – en particulier Haren et Neder-Over-Heembeek -, Evere, extrême nord de Schaerbeek, nord de Woluwe-Saint-Lambert, est de Woluwe-Saint-Pierre).
C’est pourquoi nous proposons :
- De demander la réalisation d’un nouveau cadastre « acoustique » afin d’évaluer ces nuisances sur l’environnement des bruxellois, le dernier date de 2011. Il ne tient donc pas compte des modifications des routes aériennes apportées depuis ;
- De demander à la Région Bruxelloise la réalisation d’une étude de faisabilité pour une utilisation plus intensive de la piste 25L utilisé pour les départs ;
- Que WSL soit considérée comme zone sinistrée par rapport à l’utilisation intensive de la piste 25R pour des départs Sud –Ouest ;
- De demander des indemnités à Belgo control et à l’Etat fédéral chaque fois qu’un quota de bruit (Lden > 55 dB(A)) est dépassé. Cet argent sera/pourra être utilisé à indemniser les riverains les plus affectés et à les aider à isoler leur maison.
[1] L’Accord de Paris a comme objectif de contenir la hausse de température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport à l’époque préindustrielle et de poursuivre les efforts pour limiter le réchauffement à 1,5°C.