Dans le champ de la sécurité, le rôle de l’État est essentiel : la sécurité est et doit rester un service public. Il s’agit de garantir à tous les citoyens leur droit à la sécurité, de veiller au bien-être de chacun et au respect de l’intérêt général en toute impartialité.
Pour nous, la mise en œuvre de politiques de sécurité efficaces articule approche préventive et approche répressive ; elle implique aussi la coordination des différents acteurs que sont la police, la justice, la Commune et ses agents mais aussi les diverses associations.
A cet égard, notre bourgmestre est l’élu responsable de l’ordre public le plus proche des préoccupations des citoyens. Lors de la réforme des polices, le PS a obtenu des dispositions légales visant à garantir l’exercice du contrôle démocratique de la police par des instances composées d’élus locaux qui se trouvent au plus proche des citoyens : le conseil de police, le collège de police et les bourgmestres.
Autant d’instances au travers desquelles le bourgmestre peut organiser un cadre partenarial et viser au décloisonnement des secteurs, dans la recherche d’une plus grande cohésion sociale.
Pour nous, il s’agit d’assurer une communication et une information efficaces des citoyens sur l’action de leur zone de police.
Déployons une véritable police de proximité au service de la population
Le principe de police de proximité exige une présence effective sur le terrain via des patrouilles d’intervention et des policiers de référence pour nos quartiers.
Ces policiers développent un réseau auprès des citoyens, ils s’informent en permanence des faits et des agissements dans les quartiers dont ils ont la charge et ils partagent les préoccupations de la population avec laquelle ils restent en permanence en contact dans le cadre d’une relation de confiance mutuelle.
Enfin, une police orientée vers le citoyen nécessite aussi une disponibilité optimale via des services d’accueil performants de première ligne : permanences fixes, permanences téléphonique et informatique.
Renforçons la présence policière dans nos quartiers
Dans ce cadre, nous proposons de :
- Avoir une attention prioritaire à la sécurité publique de nos personnes âgées qui sont parfois très vulnérables dans leurs déplacements quotidiens ;
- Accroître la visibilité et la présence policière en complétant le cadre des effectifs prévus ;
- Multiplier les patrouilles dans les quartiers en réduisant les tâches administratives qui pourraient être assurées par des civils formés à cet effet. Une réflexion au cas par cas devrait être menée afin d’optimiser les procédures administratives grâce aux nouvelles technologies ;
- Renforcer l’articulation des missions de base de la police (accueil, proximité, assistance aux victimes, enquête et recherche, intervention, gestion négociée de l’espace public, mobilité) avec celles des autres acteurs de la sécurité (les agents de prévention, les éducateurs, les stewards urbains, les intervenants psycho-sociaux, etc.) notamment en promouvant différents lieux de concertation facilitant les échanges entre le bourgmestre, la police, les associations locales et les citoyens afin d’optimiser l’échange d’informations sur les questions de sécurité ;
- Étudier la possibilité d’ouvrir plus de micro-commissariats de quartier (comme nous venons de l’avoir, par exemple, à Alma) car les liens qui se créent à la longue entre les policiers et les riverains permettent de développer des projets de fond sur le quartier ;
- Promouvoir de plus grandes coopérations entre les zones de police, faciliter les partenariats formalisés et l’échange de bonnes pratiques entre elles.
Établissons la confiance des citoyens et assurer une image positive de la police
Améliorer la perception des citoyens vis à vis de la police est un enjeu majeur pour une police efficace. Les policiers ne doivent plus être associés uniquement à des évènements désagréables, voire dramatiques. Ils et elles sont des femmes et des hommes comme nous et ils ont choisi d’œuvrer pour notre sécurité et notre protection. Il faut leur en être très reconnaissant. Leur métier est compliqué, pénible et parfois très dangereux. Nous devons donc travailler à la cohésion sociale autour des fonctions de la police.
A ce titre, nous proposons de :
- Promouvoir tout ce qui peut favoriser le dialogue avec la police locale, en sorte de créer des liens de confiance avec la population. L’efficacité du dialogue sera rendue possible par un allégement significatif des charges de travail administratif ;
- Organiser à l’attention du personnel des formations obligatoires à la diversité et à l’interculturalité afin de permettre un ancrage optimal de la police dans la communauté locale ;
- Promouvoir les exigences déontologiques des policiers dont les valeurs de probité, de respect, d’humanité et d’impartialité ;
- Placer les victimes au centre du processus et améliorer l’aide de première ligne pour les assister rapidement dans leurs démarches. Une attention particulière devra être accordée à la dimension d’accueil, d’écoute et d’accompagnement des victimes, dans la formation, initiale comme en cours de carrière, des policiers.
Luttons contre les violences à l’égard des femmes et contre le harcèlement en rue
La violence à l’égard des femmes est inacceptable. A ce titre, il est essentiel de lutter contre le sexisme et d’outiller les policiers pour qu’ils puissent participer efficacement à la lutte contre toutes les formes de violences infligées aux femmes.
Dans ce cadre, nous proposons de :
- Généraliser la distribution d’un guide pratique abordant le sexisme, le harcèlement sexiste dans l’espace public, les réactions à avoir face à cette problématique ;
- Développer et améliorer les formations sur les questions des violences de genre et de harcèlement en rue à destination des policiers en partenariat avec les acteurs associatifs locaux ;
- Promouvoir la diversité au sein du personnel de la police et notamment assurer une présence féminine plus importante dans les effectifs policiers ;
- Développer un service d’accueil sécurisant et adapté dans les postes de police à l’égard des victimes de violence, en particulier la violence faite aux femmes.
Prévenons pour mieux lutter contre l’insécurité
La prévention est essentielle pour éviter que des infractions ne soient commises. Elle se construit au départ d’une présence policière marquée en rue, qui rassure, fidèle à une logique de police orientée vers les citoyens et guidée par l’information.
Elle repose également sur une politique locale de cohésion sociale, d’activités éducatives, sportives et socioculturelles dans nos quartiers.
Pour nous, la politique d’urbanisme et d’aménagement du territoire est indispensable à notre quiétude des citoyens et il est essentiel de préserver les lieux publics pour les rendre plus sûrs et plus conviviaux. Ceux-ci ont une large influence sur notre sécurité et sur la perception que nous avons de celle-ci.
Enfin, tous les actes d’incivilité et les nuisances (tags, dépôts de déchets clandestins, détériorations d’équipements collectifs, tapages sonores, etc.) doivent être rapidement constatés et poursuivis par une application effective des sanctions administratives communales, vu l’encombrement chronique des Parquets.
Nous proposons de :
- Valoriser et davantage mettre sur le terrain des inspecteurs de quartier formés, volontaires et motivés, avec une forte visibilité ;
- Repenser et redéfinir le rôle des éducateurs de rue. Leur offrir une meilleure formation et engager un personnel plus proche des habitants ;
- Insister sur le rôle valorisé au maximum de l’agent de quartier : communiquer régulièrement les coordonnées des agents du quartier afin d’organiser des collaborations avec les services de police, des réunions d’information sur la sécurité, la protection contre les cambriolages, le respect par tous de la loi ;
- Soutenir un accompagnement social pour prévenir des comportements anti-sociaux et autres incivilités ;
- Lutter efficacement contre les phénomènes délictueux réalisés en bandes, notamment sur les places publiques et autour des stations de métro. Ce phénomène qui accroît fortement l’insécurité doit être dissuadé par une meilleure coordination entre la police et les dispositifs de prévention comme les éducateurs de rue ou les associations actives en milieu ouvert.
- Lutter plus efficacement contre les incivilités (crachats, mégots, injures, tapage, tags, déjections canines, véhicules garés sur les trottoirs ou sur les passages piétons…) qui nuisent particulièrement au » vivre ensemble » par des campagnes de prévention, mais aussi par des amendes administratives établies soit par les policiers, soit par les gardiens de la paix ;
- Faire de la sanction administrative un outil pédagogique car certains auteurs d’incivilités – soit qu’ils soient trop jeunes, soit qu’ils soient fragilisés – n’ont pas les moyens de s’acquitter d’une amende. Des mesures alternatives spécifiques doivent leur être imposées, afin de leur faire véritablement prendre conscience du caractère inadéquat de leur comportement.
- Identifier en concertation avec les habitants des quartiers et les commerçants, les lieux jugés insécurisés et les aménager ;
- Généraliser un système d’éclairage public intelligent qui allie sécurisation du territoire, consommation énergétique raisonnable et respect de l’environnement (système de détection de mouvement, installation de lampadaires orientés de sorte qu’ils éclairent le sol, projecteurs au sodium ou éclairages à LED pour ne pas nuire à la faune, etc.) ;
- Mettre à disposition des commerçants et indépendants un conseiller en technoprévention, qui donne des conseils gratuits en vue de prévenir les vols et les incendies dans les installations ;
- Travailler avec le secteur associatif local en vue de mener des campagnes de sensibilisation, par exemple en matière de propreté publique ou de respect de la convivialité dans les espaces publics, ou pour organiser des activités culturelles propices à renforcer la cohésion sociale au sein de la commune ;
- Lutter contre les infractions environnementales et les dépôts sauvages (jets de déchets, dépôts et incinération de déchets interdits, bruits intempestifs, etc.) via la prévention, l’augmentation du nombre d’agents constatateurs et une meilleure coordination entre les différents services et niveaux de pouvoir ;
- Instaurer un programme communal centralisé de gestion des plaintes en matière d’environnement pour assurer un suivi rapide des demandes des habitants ;
- Faire connaître des applications du type « fix my street » permettant aux citoyens de signaler des dégradations de voirie ou de mobilier public ou de relayer aux autorités la localisation de dépôts clandestins ;
- Prévoir des espaces pour le street art, renforcer le nettoyage des tags dans les zones non autorisées et proposer un service d’enlèvement gratuit ;
- Renforcer le rôle des conseils consultatifs thématiques sur les questions de sécurité et de prévention qui permettent aux élus d’acquérir une connaissance fine tant des besoins que des ressources disponibles et des partenariats envisageables pour développer une réelle politique de prévention globale et intégrée des insécurités sur leur territoire ;
- Renforcer les dispositifs de prévention aux abords des stations de métro (surtout à Roodebeek) durant les heures de pointe.